Le Burkina Faso cherche les voies et moyens pour adapter son agriculture à l’environnement. C’est dans cette dynamique qu’est né le Projet d’agriculture contractuelle et de transition écologique (PACTE) qui vise à favoriser une production animale et végétale respectueuse de l’environnement. Pour ce faire, une campagne d’information des opérateurs a été organisée, le vendredi 19 juillet 2019 à Ouagadougou, afin de
motiver leurs adhésions à l’initiative.

Selon les organisateurs, la campagne vise à susciter la participation des ONG (nationales et internationales) et des bureaux d’études aux appels à projets (AAP) du PACTE en qualité d’opérateurs. De manière spécifique, il a été question pour les initiateurs de toucher au moins 70 ONG et
bureaux d’études basés au Burkina Faso, d’informer les participants sur le projet et le Fonds d’agriculture contractuelle (FAD). Il s’agit aussi d’informer les participants venus de différentes localités du pays, de la stratégie et des modalités de mise en oeuvre du PACTE. En sus, ils ont été éclairés sur le mandat et les modalités d’implication des opérateurs de projets. Selon le chef de mission et gestionnaire dudit projet, Lucien
Rossignol, cette campagne a aussi permis aux opérateurs de mieux s’imprégner du PACTE et de se préparer pour les appels à projet dont le lancement par voie de presse est prévu pour la fin du mois de juillet 2019.

A la suite de l’appel, les opérateurs vont soumettre des propositions qui feront l’objet d’évaluations et de sélections. Les filières concernées
par le projet sont, entre autres, les productions végétales, excepté le coton, les productions animales ainsi que les produits forestiers non
ligneux. «Satisfaire la demande alimentaire»
«Le PACTE entend satisfaire la demande alimentaire par le développement de l’agriculture contractuelle, l’intensification agro-écologique et la professionnalisation des acteurs», a déclaré M. Rossignol. Il s’agira, d’après lui, de contribuer à développer l’accès de coopératives professionnelles au marché institutionnel et de moderniser les filières à valeurs locales. «Pour l’atteinte des objectifs du projet, la logique d’intervention sera basée sur une approche contractuelle intégrant plusieurs acteurs des filières, notamment les coopératives de producteurs agricoles, les acheteurs publics, les transformateurs agro-industriels, les institutions financières et les opérateurs du développement», a-t-il poursuivi.

Le chargé de mission de l’Agence française de développement (AFD), Denis Vasser, a, pour sa part, indiqué que le PACTE est cofinancé par l’Union européenne (UE), sa structure et le gouvernement burkinabè à plus de 23 milliards F CFA et a démarré en février 2019, pour une durée de cinq ans. Selon lui, le projet est une politique du ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles du Burkina en soutien aux coopératives
agricoles et aux opérateurs agroindustriels.

A la fin du projet, les responsables du PACTE devront élaborer une stratégie d’agriculture contractuelle et d’agro-écologie. En outre, il est prévu une intensification de 125 000 ha de surface agro-écologique, une production supplémentaire de 95 000 tonnes de céréales et le financement de 34 sous-projets à l’issue d’appels à projets. La maîtrise d’ouvrage du PACTE est assurée par le ministère en charge de l’agriculture, à travers la Direction générale de la promotion de l’économie rurale (DGPER).

Par :

Wanlé Gérard COULIBALY
Hadofini Clotilde BICABA
(Collaboratrice)